Feuille de route de la CEDEAO

Le mariage d’enfants constitue une violation manifeste des droits humains des enfants, en particulier des filles, et compromet leur santé et bien-être. À l’échelle mondiale, plus de 650 millions de femmes et de filles ont été mariées avant leur 18e anniversaire tandis que 21 % des jeunes femmes âgées de 20 et 24 ans étaient mineures quand elles se sont mariées. Chaque année, 15 millions de nouvelles filles-épouses : l’équivalent de la population entière du Mali ou du Zimbabwe – rejoignent leurs rangs.

A l’échelle continentale, 125 millions (soit environ 40%) de femmes et de filles mariées l’ont été pendant leur enfance.

 

Dans l’espace CEDEAO, la prévalence du mariage d’enfants est de 41% chez les filles contre 3% chez les garçons (UNFPA/UNICEF, 2018). Pourtant, tous les pays où le mariage d’enfants se produit sont parties prenantes de résolutions chartes et de pactes internationaux et régionaux qui en découragent la pratique. Les mécanismes internationaux relatifs aux droits humains, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), la Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (1979), la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant (1989) et la Charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant (1990), proposent des mesures spécifiques de protection contre le mariage d’enfants : (i) l’exigence que les futures parties exercent un « consentement libre et total » dans la décision du mariage ; (ii) l’établissement de l’âge minimum du mariage à 18 ans, soit la limite supérieure de l’enfance telle que définie par la Convention relative aux droits de l’enfant et la Charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant (1990) ; (iii) l’appel aux États d’interdire « les pratiques néfastes », y compris le mariage d’enfants. En 2013, le Conseil des Nations Unies sur les Droits de l’Homme a adopté une résolution visant à renforcer les efforts de prévention et d’éradication du mariage d’enfants3, et en 2014, le Haut- Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCR) a publié un rapport mondial sur la prévention et l’élimination des mariages d’enfants, précoces et forcés. En 2015, l’Acte Additionnel relatif à l’égalité de droits entre les femmes et les hommes pour le développement durable dans l’espace CEDEAO (CEDEAO, 2015) a fait du mariage d’enfants un point d’attention majeur.

 

Il dispose, en son article 7 (2), que «les États membres: ’’(a) garantissent que chaque mariage se déroule avec le consentement libre et total de l’homme et de la femme concernés ; (b) s’accordent à fixer l’âge minimum du mariage de toute personne à 18 ans (…).’’

 

Malgré ces résolutions, accords, traités, chartes et conventions, le mariage avant l’âge de 18 ans persiste et souvent sans le consentement de la jeune mariée.

C’est à cet effet que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a adopté en 2017 un Cadre stratégique pour le renforcement des systèmes nationaux de protection de l’enfant. Pour affermir davantage leurs engagements et actions, les ministres de la CEDEAO ont adopté, le 25 janvier 2019, la politique régionale de l’enfant, son plan d’action stratégique (2019 -2030), ainsi qu’une feuille de route destinée à éliminer le mariage d’enfants.

 

S’inscrivant dans la continuité des actions de la CEDEAO pour mettre fin au mariage d’enfants, le présent policy paper est le fruit d’un partenariat entre le Ministère des Affaires Etrangères du Danemark, l’AWDF, Save The Children et WILDAF-Afrique de l’ouest. Il est le fruit d’une large consultation de différentes parties prenantes venant du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo. Cet outil de plaidoyer sera envoyé aux Etats afin de les encourager à mettre en oeuvre de façon effective la feuille de route de la CEDEAO à travers des plans d’action nationaux qui s’en inspirent et une synergie d’action avec les organisations de la société civile.

C’est le lieu de remercier, notamment la commission de la CEDEAO qui a mis à disposition la version définitive de la feuille de route, le centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG) de la CEDEAO qui a encouragé l’initiative et les structures étatiques et non étatiques (organisations de la société civile) qui ont contribué à l’élaboration de ce policy paper en accordant volontiers des entretiens au consultant.

  • Ampleur du mariage des enfants au Niger

    76,3 % des jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans se sont mariées avant d’avoir 18 ans et près de la moitié (48,2 %) avaient déjà eu un enfant à cet âge (unicef 2014, issues des données de l’edsnmics iv).

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